Kept you waiting for… huh ? – Quelques notes incohérentes sur 2022

2022 fut une année, comment dire, particulièrement éreintante. Malgré tout, je me décide tout de même, un samedi soir, veille de la nouvelle année, à écrire un article, au moins pour donner quelques nouvelles. En cela, l’académie de Lucaria illustre particulièrement bien l’état (universitaire) dans lequel je suis : je gratte des feuilles, je dessine des réseaux, j’écris et je grogne dès que quelqu’un vient m’embêter.

2022 a donc été une année épuisante. Les raisons sont simples : rédaction de la thèse, un enfant en bas âge, un burnout, des articles et des colloques en pagaille, un contexte professionnel particulier… Tout cela, inscrit dans un contexte social, politique et écologique complètement aberrant, décevant et pessimiste.

Cela étant, je peux tout de même ajouter un nouveau badge à mon veston de chercheur : j’ai été publié dans Sciences du jeu qui n’est pas une mince revue obscure :

Michael Perret et Esteban Giner, « Le bruit des controverses vidéoludiques : entre infobésité et mobilisation politique en réseaux », Sciences du jeu [En ligne], 18 | 2022, mis en ligne le 25 novembre 2022, consulté le 31 décembre 2022. URL : http://journals.openedition.org/sdj/4753 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sdj.4753

C’est véritablement un bonheur de voir enfin l’article paraitre, article qui est en plus une belle conclusion au #VGCrisisTracker qui avait animé le carnet durant toute l’année 2021 (et quelle année également). A côté de cela, le colloque que je co-organisais a enfin eu lieu : « Ces petites choses vidéoludiques » fut deux merveilleuses journées passionnantes. Il va véritablement falloir que je m’occupe des captations, mais c’est un side project qui est difficile à mener avec une thèse à boucler.

De manière générale, il fut difficile de poursuivre un ensemble de projets dans tout ce marasme, le premier étant mon carnet de recherches et de notes alors que 2021 avait été une année particulièrement riche en termes de publication. Comme énoncé dans mes précédents billets, dont celui sur Shin Megami Tensei, la rédaction de mon manuscrit de thèse capte l’intégralité de l’énergie qu’il me reste après m’être occupé de ma famille et de mon emploi salarié. La bonne nouvelle est que sa rédaction avance véritablement : les deux tiers sont bouclés et je me prépare à l’envoi du dernier tiers qui conclura définitivement l’ensemble des propositions et des thèses que je soutiens… dans ma thèse. Il ne me restera plus qu’un ultime chapitre auto-ethnographique et la conclusion à rédiger entre janvier et février 2023, ce qui va aller très vite. Durant mes 7 années de thèse, je disais toujours ne vouloir faire qu’une petite thèse de 300 pages… Apparemment, elle en fera malgré tout beaucoup plus…

Quasiment le double en fait…

De fait, je n’ai pas eu beaucoup le temps d’écrire sur mes avancées ou tout simplement de partager sur les quelques jeux auxquels j’ai joué cette année. Pourtant, j’ai tout de même cumulé plus de 520h de jeux. Je le sais car je tiens dorénavant un petit carnet personnel de toutes les expériences auxquelles j’ai joué et que j’ai finies. Sur ce, j’entame mon ultime tunnel avant le dépôt de ma thèse et je reprendrai activement le carnet une fois qu’elle sera soutenue ! À l’année prochaine !

esteban grine, 2022.